« Lier ce qui ne se lie pas », telle est l’ambition des fonctionnalisations des surface par le plasma. Le projet collaboratif Plasma Overmolding se concentre sur l’application de la technologie plasma pour le processus de surmoulage en plasturgie, afin de lier des matières incompatibles, par exemple l’acier et le plastique.

Dans l'industrie plastique, les applications utilisant deux matières différentes sont fréquentes, notamment dans le domaine du surmoulage par injection. Un défi subsiste néanmoins : comment garantir une liaison étanche ou mécaniquement forte par le surmoulage, afin d’assurer le fonctionnement opérationnel, de protéger des produits mécatroniques ou de garantir l’étanchéité.

C’est dans ce domaine que l’institut de recherche appliqué en plasturgie iRAP de la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg (HEIA-FR) a monté, en collaboration avec le Swiss Plastics Cluster, le projet collaboratif Plasma Overmolding qui réunit 8 partenaires industriels. Le projet, financé par la NPR du canton de Fribourg, a permis de prouver l'efficacité de la technologie plasma pour le surmoulage, à travers différentes combinaisons de matière et des applications pilotes que les partenaires industriels ont proposées dans le cadre du projet.

L’usage du plasma pour remplacer des opérations polluantes et coûteuses est au cœur du projet collaboratif Plasma Overmolding. L’un des partenaires industriels du projet, François Aeby, Director of Advanced Technologies pour Dentsply Sirona, revient sur le problème : « Actuellement, nous avons des solutions mécaniques, avec les primers, néanmoins nous cherchions à améliorer les processus pour obtenir une garantie quasi absolue de la qualité et à des coûts moindres ».

En lien à ces objectifs, le chef de projet, Bruno Bürgisser souligne les résultats obtenus, à la veille de la clôture du projet : « L’efficacité de cette nouvelle technologie a pu être démontrée sur plusieurs applications pilotes auprès des partenaires du projet. Nous avons pu prouver qu’il est possible de supprimer le primer et l’usage de solvants, tout en obtenant une qualité de liaison encore meilleure ».

Acquiesçant à l’enthousiasme face à ces résultats, François Aeby appuie l’importance de la collaboration entre des entreprises et des hautes écoles pouvant les soutenir dans des projets d’innovation : « Il s’agit d’un partenariat extrêmement positif. On retrouve au sein de ce type de collaboration une communication aisée et directe, des solutions qui sont apportées et nous donnent clairement des outils de travail. C’est absolument louable pour une industrie comme la nôtre ».