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SmartFarming

26.09.2023 ARTICLE PRÉCÉDENT ARTICLE SUIVANT
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L’institut iSIS de la HEIA-FR a mené avec plusieurs partenaires le projet collaboratif SmartFarming pour optimiser des procédés de production agricole en développant de nouvelles technologies utiles et accessibles pour les producteurs.

La raréfaction des ressources, les exigences environnementales et l’augmentation de la population mondiale mettent les agriculteurs sous pression. Ils font de grands efforts pour atténuer leurs impacts et pour optimiser leur production. Ils sont demandeurs de solutions technologiques.

L’institut iSIS de la HEIA-FR, l’Institut agricole de Grangeneuve et l’Agroscope de Conthey ont uni leurs forces pour explorer des technologies en partenariat avec des maraîchers et des entreprises de la numérisation. Les maraîchers ont été choisis parce qu’ils ont déjà démarré la digitalisation de leur processus, en installant de nombreux capteurs dans leurs serres.

Dans la production agricole, l’utilisation de l’eau est l’un des défis clés: 70% de l'eau douce est utilisée par l'agriculture et 85% de cette quantité utilisée pour l'irrigation gaspillés en raison de fuites et d'évapotranspiration. L’un des axes du projet s’intéresse directement à l’eau. «Le stress hydrique des plantes est visible avec des caméras hyper-spectrales. Mais à 30'000 ou 40'000 francs, elles sont donc inaccessibles aux agriculteurs. Nous avons testé des caméras multispectrales beaucoup moins chères – moins de 1000 francs – qui détectent bien le stress hydrique», explique Serge Ayer, le responsable du projet. L’idée est de déterminer le moment où les plantes ont besoin d’eau pour optimiser l’arrosage et de fournir une technologie à un prix abordable pour les producteurs.

«Nous posons les briques pour offrir de nouveaux outils abordables financièrement, afin que les agriculteurs puissent utiliser les technologies numériques pour prendre les bonnes décisions au bon moment, et dans la mesure du possible, automatiser une partie de leurs processus, par exemple dans le domaine de l’arrosage. Nous travaillons aussi à la simplification des outils. Beaucoup des solutions existantes sont trop complexes pour être utilisées efficacement et le retour sur investissement est encore difficile à établir.»

Pour le professeur Serge Ayer, chef de projet, il est évident que la numérisation de l’agriculture va prendre du temps. «Il est évidemment plus difficile de numériser l’agriculture que les processus industriels. Nous avons aussi exploré la collecte de données météo et la mise en œuvre de modèles de prédiction de maladies dans la production maraîchère. Mais les résultats ont été peu concluants, car beaucoup de facteurs entrent en jeu.»

Plusieurs des axes du projet étaient en lien avec l’imagerie: les chercheurs ont aussi travaillé sur l’optimisation de la capture d’images pour la détection d’insectes ravageurs, de maladies et de mauvaises herbes.

Entreprises partenaires
Andermatt Biocontrol Suisse / Blaise Guillod / ecoRobotix / Gemüse Hämmerli / iCube / Swisscom / Wolf Biogemüse / Agroscope / HEIA-FR iSIS / Institut agricole de Grangeneuve

Rédaction : Charly Veuthey